Lost in translation. C’est le sentiment qui domine en posant le pied a Singap’ apres 28 jours de vadrouille en sac a dos dans cette Indonesie chaleureuse, spontanee, sauvage et sans chichis, rurale et bon marche. Nous voici donc sur un ilot de 20 km sur 30 qui, strategiquavidement, veille sur l’incessant ballet des devises conteneurisees dans le detroit de Malacca.
Ici l’argent a une odeur, elle se rapproche de l’eau de javel. Des l’aeroport, on sent le flouze a plein nez, odeur pourtant masquee, aseptisee, par les litres de produits nettoyants vaporises, serpilles, frottes et eponges. C’est que c’est fichtrement propre, ici. Bien loin de nos nuitees a 60.000 Rupiahs (4 euros) dans les chambres doubles insalubres de Sulawesi. Bon, prenons nous en main. Du statut d’etranger, on doit tres vite passer a celui d’invites. L’ami Boklairo (vieux complice des annes lycee) a fait, ici, fortune dans le petrole ; les pipes lines, comme toute la tuyauterie de Singapour, n’ont plus de secrets pour lui. Toujours un peu sous le choc, marcels, couvre-chefs et moustaches en bandoulieres, sacs sur le dos et ballon de volley a la mano, on ne rentre pas vraiment dans les standards locaux. Le management de la residence de Boklairo nous le fait vite comprendre. Qu’a cela ne tienne, notre teint livide et nos yeux debrides sont un passe-droit ici, on s’en rend vite compte. Parmi les 75% de Chinois, les 15% de Malais et les 8% d’Indiens, le visage pale fait toujours recette.
Piscine, tennis, salle de sport et ecran plat. Voila pour le lieu de vie. Centres commerciaux, boites de nuit a la mode, buildings de verre vetus et pinte a 6 euros (ouch!). Voila pour le terrain de jeu. La vie parisienne nous rattrape, c’est le retour, un peu brusque, a nos reflexes occidentaux.
Pour 4 jours, et pleins de bon moments, on oublie un peu notre voyage. Basket, poker, films, foot anglais, humour francais et folklore local : Chinatown, Little India,
Black Sauce Crab,
et Lounge bar au 42eme etage.
Une parenthese etrange, mais agreable, dans un voyage de baroudeur. Un semblant de retour en France, voir en enfance pour moi avec les souvenirs d’anciens combattants manceaux excaves a l’heure d’aperos bien arroses. Un grand merci en tout cas a Mat, Greg et Olivier pour nous avoir recu, choye et guide dans cette surprenante faille voyageo-temporelle !
Plus de photos sur http://www.facebook.com/album.php?aid=2210900&id=12808415&l=375f0b9b74
haha très bon, c bien vu…la tuyauterie aussi
cool que tu sois passé en tout cas…un bon choc dans ton voyage c sur!!!