Arme de ma faux celtique, pour faire taire les faux sceptiques, ceux qui ont une fausse ethique, je m’en vais de par le monde, des kilometres a la ronde, explorer les petits coins, lieux d’aisance ou cabinets – appelez les comme vous voulez-, vide-panses ou bien mange-besoins. Ma passion? Faire les commissions. Allons donc voir us et coutumes, des autochtones et de leur lune.
Premiere surprise en Siberie… Pas d’eau courante pour ma courante! Dans la cabane, juste un grand puits. Comptez deux bonnes secondes… et splotch, atterrissage; pour sur, une distance sage qui nous protege des ondes et autres eclaboussures qui feraient un carnage. Et quel plaisir d’entendre les vagues dans ces latrines d’exception; je vous assure, sans faire de blague : ca aide a la concentration.
Christophe Colombin
Les commissions en Siberie, c’etait Byzance, je vous assure, en comparaison des trois murs qui vous accueillent en Mongolie.
Pourtant experts en couvre-chefs, nos amis, fiers nomades mongols, ont oublie, contre le zef – et les envolees de profiterolles – d’offrir un toit a leur lunette et une charpente a nos cheres tetes. Je vous entends d’ici glousser : « mais c’est bien mieux pour les odeurs» , « pas besoin de canard WC» , « au moins tu restes pas trois quarts d’heure» … La seule bonne chose a retenir, tout compte fait, apres experience, est la « nocturne» , un vrai plaisir, malgre le danger, quoi qu’on pense : la voie lactee est la, souriante, me soutient dans ma tache, hardi ; pour la nuit des etoiles filante, c’est sur, je serai en Mongolie.
Christophe Colombin